Le coasteering, aussi appelé canyonisme côtier, est une discipline relativement récente en France mais déjà bien ancrée en Grande-Bretagne. Cette pratique, née dans les années 1990, s’est développée sur les falaises escarpées du Pembrokeshire, au Pays de Galles, où elle a d’abord été proposée comme une activité guidée et récréative.
À partir de 1997, des articles consacrés à cette discipline ont commencé à apparaître dans les rubriques de voyages et de loisirs des journaux britanniques, mettant en avant son développement rapide grâce à l’implication de plusieurs opérateurs commerciaux.
Le principe du coasteering
Le coasteering combine exploration des côtes dans un environnement mêlant mer et rochers. Il se distingue par son caractère ludique, sportif et immersif, offrant une nouvelle manière de découvrir le littoral et ses paysages naturels de manière dynamique et sécurisée.
Une réglementation encore en évolution
La pratique du coasteering s’inscrit dans un cadre juridique qui reste flou en France, notamment en ce qui concerne la définition des sites de pratique. Contrairement aux canyonisme traditionnels, les parcours côtiers ne présentent pas de thalwegs entre deux vallons, ce qui les distingue techniquement. Cependant, les compétences requises pour le canyonisme et le coasteering présentent des similitudes importantes.
L’article 2 de l’arrêté du 26 mai 2010, relatif à la mention canyonisme du DEJEPS (Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport), précise que la discipline exige une progression et des franchissements pouvant faire appel, selon les cas :
- à la marche en terrain varié,
- à la nage,
- aux sauts, aux glissades
- à l’escalade, à la désescalade,
- à la descente en rappel
- et autres techniques d’évolution sur corde
Face aux incertitudes juridiques entourant cette activité émergente, le Syndicat National des Moniteurs Canyon (SNMC) recommande une approche prudente, qui repose sur :
- Les compétences professionnelles acquises,
- Le respect des prérogatives des diplômes existants.
L’objectif est d’assurer un encadrement sécurisé tout en tenant compte des spécificités des parcours côtiers. Ce flou pourrait conduire à des ajustements réglementaires à mesure que l’activité gagne en popularité.